Plus d'un million de spectateurs, dont de nombreuses familles, assistent chaque année aux processions pascales de Malaga.


Au 15e siècle, les rois catholiques tentèrent par tous les moyens d'effacer l'influence arabe et d'imposer les traditions chrétiennes. C'est dans ce contexte que naquit la Semaine Sainte, période privilégiée pour faire pénitence et racheter ses péchés.

 

Durant toute la Semaine Sainte, des autels pesant plus de cinq tonnes, dédiés pour la plupart à la Vierge ou au Christ, parcourent la ville au roulement des tambours, portés par des équipes de centaines de porteurs. La coiffe pointue des pénitents ne laisse apparaître que leurs yeux, avec un petit côté effrayant pour les non-initiés, surtout le soir ! Le public, pris dans l'ambiance, se balancent instinctivement d'un pied à l'autre. Ces immenses autels portatifs appartiennent à des Fraternités. Les Madones se parent (concurrence entre Fraternités oblige!) de pierres précieuses, de broderies et autres riches ornements. On peut suivre ces processions en flânant dans le centre historique de la ville mais des gradins sont aussi installés pour l'événement. De petits guides-horaires reprenant l'ensemble des processions sont disponibles dans la plupart des hôtels et restaurants. Mais attention, la pluie peut parfois empêcher les autels de sortir et annuler dès lors certaines processions.

 

Jeudi Saint, journée particulièrement chargée, voit défiler une succession quasi ininterrompue de processions depuis l'après-midi jusqu'au milieu de la nuit. A noter, que les enfants aussi sont associés à ces processions, du moins en journée. La dernière procession se déroule Vendredi Saint alors que toutes les lumières de la ville sont éteintes et que seules des cierges éclairent les masques des pénitents... Complaintes et roulement de tambour accompagnent une Marie en larmes, terrassée par la douleur, Nuestra Senora de los Dolores.

 

En début de semaine ou après Pâques, découvrez les richesses culturelles du centre historique de Malaga. La Cathédrale, bien sûr, somptueuse et cependant surnommée la Manquita (la manchote) car, faute de moyens, un seul clocher fut érigé... Passez par l'amphithéâtre romain à l'avant-plan de l'Alcazaba, grande forteresse maure dominant la ville. Et pour les amateurs, ne manquez pas le Musée Picasso ainsi que sa maison natale ou encore le Musée Carmen Thyssen. Aux détours des ruelles, bars à tapas, épiceries fines et petites boutiques locales vous attendent...