Quittons le bord de mer chypriote pour découvrir la nature variée des hauteurs. Un havre de calme et de fraîcheur!
Le Troodos, imposante chaîne montagneuse, s’étend sur la majeure partie de l’ouest et du Sud de Chypre. Par de petites routes sinueuses, nous grimpons vers le Mont Olympe (1951 m). Comptez un peu plus de 100 km de Larnaca ou Paphos. Attention, dans cette ancienne colonie britannique, on roule à gauche !
Au fur et à mesure de notre ascension, nous perdons quelques degrés supplémentaires.
Même en été, prévoyez un lainage pour là-haut ! De janvier à fin mars, vous pouvez même chausser des skis (location sur place) et dévaler les pentes. Bien sûr, le domaine skiable reste limité (2 remonte-pentes à Sun-Valley et deux autres un peu plus longs sur la face nord du Mont Olympe), mais skier le matin et se balader l’après-midi le long de la plage, avouez que c’est peu banal !
Au printemps, les vergers du Troodos vous offrent une véritable marée blanche de fleurs. Pommiers, poiriers, cerisiers, pêchers, amandiers et noyers se parent de mille fleurs. Une vision féerique ! Autour des pittoresques villages construits en terrasse se dressent les monastères byzantins. Réparties de-ci de-là dans la région, une dizaine de petites églises couvertes de fresques relèvent du Patrimoine Mondial de l'Unesco. Cette région était, en effet, à l’époque byzantine, un haut lieu artistique. Moines et citoyens y ont construit églises et monastères alors que les régions côtières étaient menacées par les invasions arabes.
Le monastère de Kykkos (construit en 1100, le plus grand de Chypre) abrite un musée d’art byzantin ainsi qu’une icône en or de la vierge Marie. Dans certains couvents ou monastères la peinture d’icônes représente encore une activité quotidienne (de même que l’apiculture). Faites une pause dans l’un des restaurants ou cafés situés en bord de ruisseau et dégustez la truite arc-en-ciel, spécialité de la région.
Tout autour, les forêts de pins, platanes, cèdres et chênes s’imposent dans le paysage. Dans la vallée de cèdres, éloignée des habitations, plus aucun bruit extérieur ne vous parvient. Place à la nature ! Et puis surtout, au cours de vos visites, n’oubliez pas de humer le parfum des pins sauvages … Quelle douceur de vivre !
©texte original de Sophie Roggeman ©photos Sophie Roggeman et Guido Elias