Martinique, cocktail antillais

Située entre la Dominique et Sainte Lucie, l’île est de petite taille avec une longueur de 80 km et une largeur d’une trentaine de km pour une superficie d’un peu plus de mille km². Elle est un éden pour les amoureux de fleurs et de botanique. Des jardins rappellent que l’un des premiers noms de la Martinique fut Madinina, l’île aux fleurs. Plus de 380 espèces d’arbres et de plantes s’y épanouissent. Les jardins de Balata, des Ombrages, de la Montagne Pelée, etc, permettent de les admirer. Des sentiers balisés (une trentaine) traversent l’île depuis le sud jusqu’au cœur des domaines forestiers du nord. Ces chemins passent près des rhumeries ou des 'plantations' et 'habitations' (anciennes maisons coloniales), traversent les hameaux, visitent la presqu’île de la Caravelle, longent les ruines du château Dubuc et frôlent les plages...

Un doigt de rhum blanc, du sirop de canne et un zeste de citron, le tout mélangé par le 'lélé', petite tige en bois blanc... Et voilà un excellent ti-punch à déguster. Santé ! De quoi rappeler que le rhum fait partie du patrimoine martiniquais. Les vagues vertes de canne à sucre qui ondulent dans les alizés rappellent que l’île en est l’une des meilleures productrices au monde. La 'Maison de la canne' et une douzaine de distilleries se visitent (Habitation Clément, Dillon, Saint James, etc.). Le rhum martiniquais bénéficie d’une AOC, gage de qualité pour cet alcool noble que l’on (re)découvre partout pour son grand caractère. Certains rhums vieux et millésimés se dégustent comme de véritables cognacs. Ils s’achètent dans les distilleries ou dans les nombreux marchés qui offrent leurs senteurs et souvenirs hauts en couleurs un peu partout sur l’île. C’est aussi le moment de goûter des rhums arrangés, selon mille recettes de grand-mères, pour le bonheur de chacun...

Après l’apéro, rient de tel qu’une pincée de cuisine créole, épicée et tellement savoureuse, déclinée en blanc-manger coco, accras, blaffs et autres matoutous ou touffés... Le boudin local est délicieux et il ne faut pas manquer les crabes farcis selon les saisons (touloulous ou matoutous), le poulet boucané et le colombo (curry de poulet), ce plat d'origine tamoule est un incontournable de la cuisine antillaise. N’oublions pas les blaffs (poissons macérés dans des épices au du citron vert et juste saisis au court-bouillon). Tiens, un féroce, ça vous dit ? C’est une purée d'avocat et de farine de manioc à la morue hachée et (parfois très pimentée), qui mérite parfois bien son nom... Délicieux !